L’œuvre au noir
Il existe chez Philippe Thireau et quel que soit le genre qu’il aborde (poésie, théâtre, roman) la tentation de l’eau claire et des rêves. Mais leurs alléluias ne font pas long feu. L’eau se vêt de rouge car des cœurs y saignent. D’autant que l’auteur saisit des moments paroxysmiques en son théâtre particulier.
En sa « postface » de Mortelle Faveur, l’auteur le qualifie : « Le théâtre qui m’inspire est une œuvre au noir qui s’élabore lentement ». Certes, le tragique qui en est l’épicentre semble quelque peu s’atténuer : « il suffit de prendre une autre route, s’envisager d’autres variables ». Néanmoins, les jeux sont faits. Et depuis toujours. Il échappe au personnage de Cut par exemple. Ses souffrances de la jeunesse sont bercées par une mère abusive dont les paroles salissent celle qui permettrait à l’enfant de sortir du giron de la Jocaste terrorisante. Celle-ci définit la fillette qui veut se défendre de la violence des adultes de « petite sardine puante ».
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