Florence Daudé crée des lieux qui deviennent l’expérience d’un équilibre entre deux abîmes ou éléments fondamentaux : le ciel et l’eau, le vide et la densité. L’équilibre entre ces deux “masses” provoque une expérience rare. Celle d’un temps paradoxal où le rien laisse place à une surface faite de presque rien où la lumière apparaît afin de surgir autrement : de manière tactile. L’artiste crée des lieux qui conjuguent l’extériorité d’un pan lumineux (par effet de miroir) et le repli.
Elle lie sans cesse l’ouvert et le retrait.
Ce caractère duplice est constant dans ce livre. Il évoque le pouvoir de la photographie à ouvrir des contrées inaperçues. L’acte de délimiter l’espace revient à porter à découvert ce que le l’eau à la fois contient et renvoi par effet de miroir. Se rejoignent l’infime et la libre vastitude. Alors on se souvient qu’être sur terre veut dire être sous le ciel. Et il n’est plus besoin de diviniser les astres pour éprouver en nous cette contrainte à notre station terrestre…
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