ILS NE TOURNENT PAS ROND suivi de Revue
Emmanuel Moses

« Ils ne tournent pas rond » est né d’une vision : j’étais dans un train et soudain, des formes humaines sont apparues devant moi., dans l’allée entre les deux rangées de sièges, gracieuses comme des danseurs et des danseuses d’autrefois. Et elles m’ont renvoyé à des mots, à des sons, pareilles à des allégories du langage verbal et musical. « Revue »,provient du souvenir que je garde du « Septième sceau » de Bergman et des «Clowns » de Fellini. Mais plus encore, il s’agit d’une déploration à la mémoire des juifs assassinés dans les camps.
>> DétailsUne guerre pas comme les autres – L’école des réfugiés
Hélène Manon

Ce récit raconte les mésaventures d’une réfugiée arrivant du Nord de la France à Bordeaux en 1939. Les Bordelais sont excédés: ces réfugiés ne pourraient-ils pas rester chez eux au lieu de venir les déranger ? L’héroïne, Gertrude, ne rencontre que des déboires auprès des Bordelais qui préfèrent ignorer la guerre ou en profiter quand ils le peuvent. Toute imbibée par l’esprit de 1914, Gertrude rapporte avec minutie et élégance les discours des membres de sa famille chez qui elle est logée et ceux de ses concitoyens qu’elle affronte pour trouver un logement et un emploi . Elle donne ainsi une image fort précise de la France de cette époque.
>> DétailsUne guerre pas comme les autres – L’entrée en danse
Hélène Manon

Dans ce livre, la guerre qui pendant plusieurs mois s’était traînée, est devenue une réalité. Les Français du Sud n’en reviennent pas. L’héroïne – Gertrude – s’amuse, si l’on peut dire – de voir les points de vue de la majorité des Bordelais se modifier avec une étonnante rapidité : les Allemands devenus des occupants sont passés de la qualité d’ennemis redoutables à celle d’occupants plus sympathiques qu’on aurait pu le croire. Mais le souvenir des horreurs commises en Pologne n’était pas si loin…Ce sont ces rapides changements d’opinion selon les circonstances, qui intéressent particulièrement Gertrude et elle les décrit avec exactitude et élégance.
>> DétailsLAMENTO (1944 – 1994) dulingva versio franca – Esperanto. Version bilingue français – espéranto
Jean – Claude Pecker

La sekvaj tekstoj estis skribitaj longe post la malapero de miaj gepatroj en la abismo de Auschwitz. Ili estis arestitaj en majo 1944. Pli precize la 10an de majo; estis la tago de mia 21a naskiĝdatreveno. Nelly estis pensema, dolĉanima kaj amema virino. Victor estis forta, vibra kaj aktiva viro. Mi neniam resaniĝis de ilia malapero. Ili estis arestitaj ĉar ili estis judoj. Post restado en Drancy, terura trajno alportis ilin al Auschwitz. De tie, ili neniam revenis.
>> DétailsTagordo
Eric Vuillard

Dudek kvar ili estis, apud la mortaj arboj ĉe la riverbordo, dudek kvar nigraj, brunaj aŭ konjakkoloraj surtutoj, dudek kvar paroj da ŝultroj lanremburitaj, dudek kvar tripecaj kostumoj, kaj la sama nombro da pantalonoj kun pinĉofaldoj kaj larĝa orlo. La ombroj penetris en la grandan vestiblon de la palaco de la Asemblea prezidento; sed baldaŭ ne plu ekzistos Asembleo, ne plu ekzistos prezidento, kaj, post kelkaj jaroj, eĉ ne plu ekzistos Parlamento, nur amaso da fumantaj ruinoj.
>> DétailsLamento
Jean – Claude Pecker

Fallait-il écrire ces textes ? Après le drame apocalyptique de la Shoah, « seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse ». Je me suis tu. Pendant cinquante ans… Mais je suis faible, très faible… Au moment de ce cinquantième anniversaire, en 1994, je n’ai pu continuer à garder le silence. J’ai écrit les premières pièces de ce petit livre, puis, au cours des ans, quelques autres. Fallait-il publier tout cela ? Lorsque viendra le centième anniversaire de leur départ, que resterait-il d’autre de Victor et de Nelly ?… Mes enfants, et les enfants de mes enfants, et leurs enfants, doivent comprendre, et savoir ce qui fut… Je voudrais…
>> DétailsLe temps du nazisme
Gilbert Wolff

En un temps où l’extrême-droite fascisante revient en force en Europe, il faut redire sans relâche ce que fut Vichy. L’auteur a écrit, il y a vingt ans, ses Mémoires d’enfant lucide pour ses enfants et petits-enfants. Près de trois quart de siècle après le franchissement en fraude de la frontière suisse qui a sauvé les huit membres de sa famille, il a eu la possibilité de consulter les archives suisses et de retrouver le point de passage de mars 1944. Les interrogatoires des adultes de la famille par la police suisse complètent le récit de l’enfant et le valident.
>> Détails